Vous avez terminé votre roman ? Vous avez effectué les relectures et réécritures nécessaires et vous estimez que votre travail est terminé ? Car oui, à un moment il faut le sentir et surtout se lancer ! Désolée de vous décevoir, un autre travail vous attend, sorry ! Lequel ? La préparation de votre dossier destiné aux éditeurs que vous précédemment sélectionnez et choisi de manière bien attentive. J’ai d’ailleurs réalisé une vidéo sur ma chaîne YouTube sur la sélection des éditeurs. Je vous invite à aller voir.
Brefffff !!! Il y a plusieurs pièces à présenter, selon les exigences des éditeurs, mais les plus communes, obligatoires et appréciées sont :
- le résumé complet de votre manuscrit
- la note d’intention
- une lettre d’accompagnement.
J’ai terminé les trois après un bon mois de travail et je peaufine encore. C’est une étape importante, à ne pas négliger. Il s’agit de la présentation de votre personne et surtout de votre œuvre. Les éditeurs surchargés ne vont pas prendre le temps de lire votre ouvrage malheureusement, peut-être le prologue ou les premiers chapitres et encore vous serez chanceux. Ce qui est certain, c’est qu’ils vont lire ou parcourir ces documents. Donc, il faut tout donner pour mettre en avant sa motivation d’écrivain, son originalité, sa plume sans oublier son esprit de synthèse ! C’est un exercice difficile où l’on doit tout dire en un minimum de pages et de mots.Compliqué, mais pas impossible ! Je vais vous expliquer comment j’ai fait pour chacun de ces documents, les méthodes, de quoi il s’agit, ce qu’il faut inclure ou pas, etc. Dans cet article, je vais vous parler de la note d’intention de votre roman.
Qu’est-ce que la note d’intention ?
La note d’intention, comme son nom l’indique, est faite pour exprimer vos intentions concernant votre ouvrage, mais surtout envers la maison d’édition à qui vous l’adresser. Il s’agit de convaincre l’éditeur que votre livre peut être intéressant pour ses lecteurs, qu’il rentre dans sa ligne éditoriale et ses collections. Il faut vendre purement et simplement votre projet. L’éditeur est un chef d’entreprise avant tout, qui va penser business, c’est comme ça et c’est très bien. Il faut donc adapter son ton et lui présenter ses arguments pour parler la même langue que lui, tout en conservant votre personnalité et surtout un côté humble. Vous vous adressez, certes, à un chef d’entreprise, mais aussi à un être humain. Une personne qui a des émotions et un coeur, donc touchez-la, sans en faire trop, restez simple. Montrez-lui que vous savez ce que vous voulez, où vous voulez aller, pourquoi vous le contacter… Donnez-lui envie de pousser la lecture de votre projet et ainsi de s’intéresser à vous. L’éditeur sera en quelque sorte votre premier lecteur, mais un lecteur averti et exigeant dont il faudra être à l’écoute. C’est pour cela que le listing, en amont de la rédaction de la note d’intention, est très important, car cela vous donne de premières pistes et arguments en fonction des éditeurs choisis.
Comment rédiger sa note d’intention ?
Basiquement, la note d’intention, c’est comme le résumé de votre roman : il faut rester concis et clair. Votre texte ne doit pas excéder deux pages en police Times new roman, taille 12. Si vous pouvez faire plus court, c’est mieux ! Il faut aller droit au but et privilégier le plus important. Le reste, l’éditeur le découvrira par lui-même et se fera sa propre opinion. Il verra peut-être des choses que vous n’avez même pas vues que ce soit positif ou négatif. Restez simple, n’en faites pas des caisses en lui disant ma mère, mon chat, mon chien ont adoré mon livre, c’est le futur best-seller, NON ! Montrez-lui en effet, que sans être un best-seller, le livre peut plaire à sa cible et être intéressant, par vos arguments.
Faciliter la tâche à votre éditeur.
Je vous recommande de réaliser une première page de présentation avec le titre de votre roman, indiquer qu’il s’agit de la note d’intention, ainsi que vos coordonnées :
- nom-prénom
- adresse
- numéro de téléphone
Méthodes de rédaction de votre note d’intention.
Commencez par écrire tout ce qui vous vient et surtout tout ce qui est important pour vous à communiquer. Quitte à écrire plusieurs pages, le but est de coucher par écrit toutes vos idées pour ensuite y revenir, décanter et synthétiser pour obtenir deux pages maximum. De mon côté, j’ai écrit une trame de ma note d’intention, une base d’arguments et de points forts, que je vais ensuite personnaliser légèrement selon l’éditeur à qui je vais m’adresser. C’est mon choix, ce n’est pas obligatoire et cela prend plus de temps, car il faut analyser le site, les réseaux sociaux de chaque éditeur.
Parler du “JE” mais aussi du “Vous”
De mon point de vue, si vous voulez qu’un éditeur s’intéresse à vous, intéressez-vous à lui également, c’est donnant donnant ! Je trouve ça plus personnel et plus pertinent. Il s’agit d’une attention envers ceux avec qui j’espère travailler. À mon sens, la note d’intention est relative à une lettre de motivation pour un emploi. On présente, certes ses qualités, mais c’est aussi important de dire pourquoi on veut travailler avec cet éditeur. Au-delà de la ligne éditoriale, il y a certainement des valeurs communes qui font que cela vous donne plus envie de travailler avec lui et pas un autre.
C’est reparti pour une relecture !
Une fois que vous avez réduit le volume de pages et que vous êtes satisfait, soumettez votre note d’intention ! Tout comme la correction de votre roman, faites appel à des aides extérieures comme des relecteurs ou des bêtas-lecteurs, de préférence ceux qui ont participé aux relectures et réécritures de votre livre. Ces derniers connaissent bien votre œuvre et ses points forts. Ils pourront vous orienter en vous indiquant, si pour eux, telle chose est importante ou non.
Faites attention aux fautes
Soignez votre présentation et surtout les fautes. L’éditeur va lire vos documents, avant votre manuscrit. Il est important que ces derniers soient parfaits et équivoques, que ce soit par leur contenu que par leur forme. Montrez l’écrivain qui sommeille en vous par votre plume, mais aussi votre sens du perfectionnisme, en évitant de mauvaises tournures et surtout des fautes d’orthographe. Je suis convaincue que pour certains, cela peut être rédhibitoire et c’est normal. La relecture par des personnes extérieures est importante, cependant n’oubliez pas de vous-même faire attention aux fautes. Pour cela, vous pouvez vous aider de nombreux sites en ligne comme :
Récemment, lors de ma cinquième relecture de roman, j’ai investi dans le logiciel de correction Antidote, qui est payant certes tout en restant abordable. Il m’a beaucoup aidé dans mes corrections. Ce n’est pas indispensable, mais c’est un plus !
Que mettre dans sa note d’intention ?
Chacun aura une note d’intention différente, il existe cependant quelques règles et éléments importants à faire figurer :
- Présentez-vous rapidement, parlez de votre rapport à l’écriture, votre histoire, comment vous avez commencé à écrire votre roman, pourquoi, qu’est-ce qui vous a inspiré.
- Présentez votre manuscrit, son genre littéraire, de quoi il parle, les sujets qu’il aborde, ses protagonistes, ses points forts et les opportunités de lecture qu’il peut déclencher selon les thèmes qu’il dépeint.
Définir son genre littéraire.
Pour définir le genre littéraire de votre roman, posez-vous les bonnes questions :
-
- Quels sujets aborde mon livre ? (Voyage, romance, fantastique, enquête policière action…)
- S’agit-il d’une autobiographique ou non ?
- Est-ce une fiction ou un récit de faits réels ?
- Est-ce que c’est réaliste ou totalement fantastique ?
Normalement, tout ça est fait et c’est d’ailleurs ce qui vous a aidé à lister vos maisons d’édition, mais on ne sait jamais ! N’hésitez pas à aller voir justement les sites de ces maisons d’édition, regardez les ouvrages que vous estimez dans le même thème que vous. Notez le genre littéraire qui y est inscrit par la maison d’édition ainsi que les mots qu’elle emploie pour le définir. Vous aurez ainsi des éléments de langage à intégrer dans votre note d’intention.
Faire le SWOT de son roman.
De mon côté, j’ai fait ce que l’on appelle un SWOT, en Marketing, de mon livre. C’est un schéma où vous mettez en avant, les points forts, les faiblesses, les opportunités et les menaces d’un sujet. On l’utilise pour effectuer un business model, mais écrire un livre et le faire valoir, c’est la même chose ! On valorise un concept créatif, le sien ! Vous n’allez pas mettre ce schéma dans votre note. En revanche, vous allez y piocher des détails à mettre en évidence, les points forts et les opportunités. Si vous détectez des menaces et des points faibles, travaillez-les, pour les envisager et les contrer par la suite.
Définissez votre cible de lecteur.
Dans votre note d’intention, il est important d’évoquer le public que vous souhaitez toucher avec votre livre. Cela va permettre à l’éditeur de savoir si votre cible correspond à la sienne et si vous pouvez travailler ensemble. Pour vous aider dans la définition de celle-ci, demandez-vous déjà, de par les sujets abordés, qui cela peut toucher et pourquoi. Demandez aussi l’avis à vos relecteurs et bêtas-lecteurs. Ensuite, pour affiner votre recherche, dressez le ou les personnas de votre lectorat idéal.
Dis-moi qui tu es, je te dirais quel livre tu liras !
Faites le persona de votre roman.
Dans votre note d’intention, il est important d’évoquer le public que vous souhaitez toucher avec votre livre. Cela va permettre à l’éditeur de savoir si votre cible correspond à la sienne et si vous pouvez travailler ensemble. Pour vous aider dans la définition de celle-ci, demandez-vous déjà, de par les sujets abordés, qui cela peut toucher et pourquoi. Demandez aussi l’avis à vos relecteurs et bêtas-lecteurs. Ensuite, pour affiner votre recherche, dressez le ou les personnas de votre lectorat idéal.
Voici quelques notions auxquelles vous devez réfléchir pour ensuite établir votre persona :
- Sexe
- âge
- Intérêts littéraires
- Lectures communes
- Filmographie
- Musiques
- Centres d’intérêt
Une fois que vous avez le portrait de votre cible, utilisez ces éléments pour réfléchir à une stratégie de communication et reprendre quelques informations à intégrer dans votre note d’intention. Ne mettez pas le persona dans la note d’intention, cela serait de trop, mais montrez que vous avez bien réfléchi à votre cible et votre stratégie. Vous saurez ainsi à qui vous vous adressez et comment communiquer avec ces personnes pour qu’elles aient connaissance de votre livre et l’achètent. Cela vaut même pour ceux qui vont se diriger vers de l’auto-édition, puisque c’est vous qui vous chargez de votre promotion.
La collection visée de l’éditeur
C’est la partie la plus importante et à personnaliser le plus, selon l’éditeur à qui vous écrivez. Chacun d’entre eux aura des collections, genres et noms différents. Pour cela, menez l’enquête sur son site et ses réseaux sociaux. Renseignez-vous sur son histoire, ses valeurs et ses volontés littéraires. Voyez dans quelle catégorie vous vous situez dans sa ligne éditoriale pour lui indiquer noir sur blanc. Dites-lui ensuite pourquoi vous vous inscrivez dans cette case et pourquoi vous voulez faire partie de ses auteurs.
On se retrouve pour le résumé de votre roman
Dans les prochains articles, j’aborderai la réalisation des autres documents de votre dossier éditeur, à savoir le résumé complet de votre roman et la lettre (ou mail) d’accompagnement. Je vous invite à rester connectés pour voir la suite et à me suivre sur les réseaux. Je vous encourage aussi à commenter et à partager cet article, s’il vous a plu ou si vous avez envie de réagir à quelque chose. EcrisTaVoie c’est une aventure éditoriale à suivre, mais avant tout qui se veut collaborative. Alors à très vite !
Sarah JOAN
[…] votre plume tout en étant humble. L’éditeur, grâce à votre lettre d’accompagnement et votre note d’intention ainsi que son expérience, saura immédiatement cerner votre sujet et ce qu’il peut en faire. […]
[…] négatives, cela va m’aiguiller sur des choses à retravailler dans mon dossier éditorial ( note d’intention, lettre d’accompagnement, résumé), quel type d’éditeur choisir ou encore dans mon manuscrit. […]