Que vous écriviez de la science-fiction, de la romance ou autre, il faut se baser sur du réel. En effet, que ce soit dans les descriptions des lieux, dans les ressentis, les échanges, cela vous permettra de toujours fixer le lecteur dans un univers qu’il connaît ou qui lui semble familier. Le but est qu’il puisse se projeter pour ensuite aller plus loin, vers du fantastique si tel est votre souhait. Il faut qu’il possède une base à laquelle se rattacher pour comprendre et envisager votre univers à sa manière.
S'approprier le réél
Le lecteur a besoin de sentir un minimum de véracité dans vos écrits. Il aura ainsi une base solide pour avancer dans votre histoire, à sa manière et dérouler son imagination plus facilement par rapport à ce que vous allez lui proposer. On ne marche pas dans les étoiles sans une bonne combinaison protectrice, non ? Je ne sais pas si vous comprenez cette métaphore que j’invente en écrivant cet article, mais je pense que vous avez compris l’idée globale. Une base, infime soit-elle, concrète et réelle pour ensuite partir plus loin, voilà l’idée ! Si vous écrivez dans un univers fantasy où vous inventez complètement le monde de votre histoire, votre base peut-être juste une relation amoureuse ou amicale. Celle-ci serait la même que dans notre société à nous, juste un petit élément, qu’on puisse se reconnaître dans les personnages et leur univers.
« Il est temps de rallumer les étoiles. »
Apollinaire
Appuyez-vous sur des faits.
Pour rentrer encore plus dans un côté réaliste, enrichir votre lecteur tout en le divertissant, vous pouvez vous appuyer sur des faits historiques, scientifiques ou autre. Vous positionnez ces derniers en parallèle avec votre histoire. Cela apporte davantage de profondeur à vos écrits, car vous les inscrivez dans des faits réels et datés. Le lecteur sentira que cela s’appuie sur de vrais éléments, sera heureux d’apprendre ou de réapprendre quelque chose à travers vos yeux et ceux de vos personnages. On peut y voir une sorte de mise en abyme historique de plusieurs histoires, l’histoire des hommes dans un récit, racontée et subie par les personnages eux-mêmes.
Documentez-vous !
Nous avons la chance actuellement d’avoir accès à l’information de manière simple tout en restant chez nous. Avec internet, vous pouvez faire des recherches sur n’importe quel sujet pour accroître la qualité et la véracité de votre œuvre. Vérifiez bien les sources tout de même. Par exemple, si vous écrivez une romance historique, il peut être utile de faire des recherches sur l’époque et les lieux sur lesquels vous écrivez. Vous aurez ainsi en tête ( et c’est hyper intéressant même d’un point de vue personnel) ce qui s’est passé. Vous pouvez faire des recherches sur de multiples sujets pour ensuite tous les mettre en corrélation avec votre roman. Voici quelques exemples :
- Les avancées scientifiques, industrielles et sociales.
- Les mœurs de l’époque ou du pays, ce qui était convenable ou non.
- Est-ce qu’il y a eu des guerres, des épidémies ?
- Comment vivaient la plupart des gens à cette époque ?
- Quel était l’état d’esprit général ?
- Les différentes classes.
Ce ne sont que d’innombrables éléments qui vont enrichir votre intrigue, la rendre plus profonde, plus intéressante et qui vont affirmer également vos personnages dans des modes de pensées propres à cette vérité.
Les chroniques de Bridgerton sont un parfait exemple de romance historique où l’auteur au-delà d’inventer une fiction familiale a dû longuement se documenter sur l’époque et les mœurs de celle-ci.
En quête de vérité !
Ce titre fait penser à une mauvaise série B, n’est-ce pas ? Il n’en est pas moins vrai, autre que les recherches internet qui peuvent être suffisantes, selon votre sujet. Vous pouvez aussi vous déplacer, et c’est encore mieux ! Vous allez vous-même vous engager dans une histoire, la vôtre ! Vous allez vivre et ressentir. Autant d’éléments que vous pouvez ensuite intégrer dans votre projet d’écriture, trop cool non ? La créativité se nourrit toujours du présent, donc vivez et inspirez-vous.
Mon premier roman et mes recherches ...
Quand j’ai commencé à écrire mon premier roman, je revenais d’un voyage d’un an dans le Pacifique, dont de nombreux mois à vivre et voyager en Nouvelle-Zélande. Bref, un an de vie intense, de découvertes et d’émotions, qui ont su m’inspirer mon premier roman. Si cela vous intéresse, je vous laisse découvrir mon premier article sur mon rapport à l’écriture où je vous raconte cela plus en profondeur. Mon premier roman se base sur l’histoire d’un voyage en Nouvelle-Zélande dans notre société actuelle. Pour l’écriture, je me suis donc fortement inspirée et appuyée des itinéraires réellement vécus, des personnalités rencontrées sur la route, l’état d’esprit d’un backpacker, l’histoire du pays que j’avais apprise par des témoignages de locaux ou encore des visites de musée. J’ai aussi complété cela avec des références culturelles, musicales et façons de parler propres à l’époque dans laquelle on vit. Pensez votre roman à 360° !
L’écrivain est un explorateur à 360°.
Le fait de vous déplacer sera encore plus bénéfique qu’une recherche internet, car vous allez voir, sentir, parler, goûter, bref vous allez vivre et être immergé dans le lieu de votre intrigue. Si vous le pouvez, je vous recommande de vous déplacer sur les lieux ou alors de vous rendre dans des musées, des expositions, des bibliothèques, des archives ou encore d’aller recueillir des témoignages. Tout ce qui est dans l’action et la collecte de données intéressantes et inspirantes.
Devenez un grand voyageur 3.0 !
Lors de mes relectures et réécritures, j’étais déjà rentrée en France puisque j’ai commencé l’écriture de mon premier roman à mon retour de Nouvelle-Zélande. De base, quand je suis partie là-bas, j’étais loin de me douter que ce voyage allait changer mon état d’esprit et me donner l’énergie d’écrire mon premier roman et d’aller au bout. Je rentrais pour terminer mes études de master. J’ai donc mis du temps à écrire puisque c’était mon premier roman et que j’avais un emploi du temps, disons “dynamique”. J’ai terminé mon premier jet deux ans plus tard. Parfois pour les descriptions, je m’appuyais sur mes souvenirs, j’avais heureusement écrit un carnet de voyage qui m’aidait à me replonger dans mes impressions et sentiments de l’instant. Ce carnet m’a beaucoup aidé. Parfois, je ne me souvenais plus exactement des lieux, des noms de rue ou autre, j’ai donc enrichi mes écrits par des recherches sur internet. J’ai beaucoup utilisé les blogs de voyage, car cela me permettait d’avoir aussi des éléments de ressenti dans lesquels un lecteur peut se retrouver. J’ai pu compléter mes recherches grâce à internet pour avoir plus d’informations avec de simples photos ou de vrais reportages sur les légendes maories par exemple. J’aurais préféré que cela me soit compté par un Maori directement, mais c’était une mine d’or pour enrichir ce que j’avais entendu et les mettre en relation avec mon roman.
Des outils indispensables pour tout écrivain !
J’ai aussi beaucoup utilisé, et je l’utilise encore pour des lieux que je n’ai jamais visités, Google Map et l’outil Street View. Grâce à ces formidables supports, je pouvais me replonger dans mon voyage, revoir des rues, des noms, des lieux que j’aurais pu oublier ou moins bien décrire. Cela peut être aussi très utile si vous souhaitez écrire sur un endroit que vous n’avez jamais visité. Complétez vos recherches avec des blogs de voyage ou autre, pour bénéficier de l’aspect ressenti. Je vous conseille cependant, si vous le pouvez, d’essayer de vous rendre sur place et de consacrer un budget voyage-écriture pour documenter votre roman de manière plus profonde et personnelle
Et trois ans plus tard, voici mon roman entre mes mains, prêt à être envoyé aux maisons d’édition.
Sarah JOAN