Comment sélectionner ses éditeurs pour son premier roman ?

Premier roman, on n’est pas attendu au tournant !

En effet, quand on a écrit son premier roman et qu’on a la chance d’être publié par un éditeur, c’est déjà un grand pas de fait. Savoir se satisfaire de chaque petite étape franchie est la clé de la réussite d’un écrivain en herbe. Il faut se le dire, on n’est pas attendu, personne ne nous connaît, donc on n’aura pas la promotion d’une star de l’écriture qui a déjà fait sa place. Si un éditeur prend la peine de dépenser beaucoup d’argent dans de l’affichage, dans des posts sponsorisés sur les réseaux sociaux ou encore dans des animations marketing, c’est qu’il sait qu’il y aura un retour sur investissement assuré. Souvent, ils ne prennent pas de risque et misent sur leurs têtes d’affiches habituelles, qui publient au minimum un roman par an, de vraies machines à écrire ! Parmi ces auteurs, on peut citer Marc Levy, Guillaume Musso, Bernard Werber…Les éditeurs sont avant tout des entreprises qui ont pour but de vendre, faire évoluer et pérenniser leur business. Ne soyez pas déçu, c’est normal, que ce soit vous ou moi, on ne sera pas tout de suite en quatre par quatre dans le métro parisien, sorry ! Mais ne perdons pas espoir, en étant régulier dans notre passion pour l’écriture, cela peut arriver. 

Les réalités du marché de l’édition, à envisager, quand on veut publier son premier roman. 

Brièvement, sachez que l’édition est un secteur dit “concentré” et connu pour une concurrence oligopolistique. C’est-à-dire que seulement une poignée de groupes d’éditions prévaut sur les autres. Ces groupes d’éditions sont connus et ont une notoriété top of mind.Tout le monde les connait ou a déjà entendu leur nom, même sans être un lecteur invétéré ou une personne qui souhaite écrire. On peut citer : Hachette, Editis, Madrigall, Médias-Participations. Cela veut dire que ces groupes se partagent le marché de l’édition en France. 

Plusieurs types d’éditeurs.

Il y a deux types d’éditeurs : 

• compte d’auteur, c’est vous qui financez votre manuscrit.
• compte d’éditeur où c’est l’éditeur qui finance. 

De mon côté, je vais viser des maisons d’édition à compte d’éditeur que j’ai sélectionnées, je vous parle de ma sélection et comment je me suis organisée pour choisir les éditeurs de mon premier roman, plus bas, dans cet article. 

Des maisons d’édition qui croulent sous les nouveaux romans.

Avant la crise sanitaire, les éditeurs recevaient officiellement en moyenne 40 manuscrits par jour, soit 14 600 par an minimum. Visiblement, durant la covid-19, beaucoup de personnes se sont mises à écrire et tentent leur chance en envoyant leur premier roman à des maisons d’édition. Ce qui accroît la concurrence, mais moi personnellement je vois cela de façon hyper positive. Je trouve ça trop bien que les gens aient rentabilisé ce nouveau temps, mis en suspens, pour exploiter leur potentiel et partager leurs idées. 

Les maisons d’édition ont une grosse charge de travail.

Dans tous les cas, cela représente une charge de travail conséquente ainsi qu’une responsabilité de découvrir de nouveaux talents. Selon la personne qui reçoit votre manuscrit, le ressenti peut varier…En interne, si votre livre est validé à la réception, il y a plusieurs étapes qui suivent et qui vont faire ou pas que le livre arrive jusqu’à la publication. Dans tous les cas, je pense que ça reste des avis d’êtres humains qui ne sont pas figés dans le temps et qui dépendent de la sensibilité de chacun. Donc, si votre premier roman n’est pas accepté, n’hésitez pas à demander pourquoi si c’est possible et ainsi retravailler votre manuscrit. Aussi, n’hésitez pas à renvoyer aux mêmes maisons d’édition,  soyez patient, prenez du recul et persévérez. Bernard Werber, de mémoire, a mis 6 ans à faire publier son premier livre ‘’Les fourmis’’, en envoyant régulièrement au même éditeur et en retravaillant son manuscrit.  Finalement, il s’est fait publier et a eu le succès qu’on lui connaît aujourd’hui. De plus, il travaille toujours avec cet éditeur. C’est un exemple à suivre, le travail et la persévérance paient ! 

La réception de votre premier roman.

Lorsque les éditeurs reçoivent votre manuscrit, en particulier si c’est votre premier roman, ils vont lire votre résumé complet, votre note d’intention et à la limite votre prologue et les premiers chapitres. Voilà pourquoi, il faut bien faire relire et soigner votre prologue, ainsi que vos premiers chapitres. C’est décisif pour juger si votre intrigue est intéressante pour l’éditeur et par conséquent pour de potentiels futurs lecteurs. De mon côté, comme vous le savez peut-être, je suis à ma quatrième relecture. En parallèle, j’ai commencé le résumé complet et détaillé de mon premier roman. J’ai aussi mis par écrit mes idées de ce que je souhaite défendre dans ma note d’intention. Je reviendrai sur ces sujets, plus en détail, pour vous donner mes méthodes, ce que j’ai appris, les ressources que j’ai utilisées, une fois que j’aurai fini. 

Les réalités du marché du livre, à envisager, quand on veut publier son manuscrit.

Seule une poignée d’auteurs vivent des revenus des droits perçus au titre de la propriété littéraire et artistique en étant affiliés à l’AGESSA (Association pour la gestion de la sécurité sociale des auteurs). En effet, on compte entre 50 000 et 100 000 auteurs en France, et seulement 2500 d’entre eux vivent de leur art littéraire. La crise sanitaire n’a pas affecté l’envie de lire des Français, en 2020 les ventes de livres ont généré 2,525 milliards d’euros. Pour l’instant, la vente de livres en direct (magasins, librairies, etc.) reste encore majoritaire sur la vente par internet qui n’est vraiment pas loin derrière. 

Comment choisir ses éditeurs, quand on veut publier son premier roman ?

J’ai commencé ma recherche d’éditeurs au cours de ma troisième relecture. J’avais assez affiné mon histoire, son style et ses perspectives, pour savoir dans quelle catégorie de roman me situer. Selon les retours de mes relecteurs et en me basant sur mes intuitions, j’ai défini des cibles potentielles de lecteurs pour ce premier roman. Cela a aussi influencé mon choix dans ma stratégie de recherche d’éditeurs et de collections. 

Se poser les bonnes questions sur votre premier roman.

Commencez déjà par vous poser ces questions : 

• Où mon premier roman se situe ? 

• Quels sujets j’aborde ? 

• Dans quel style ?

• Quelle thématique ? 

• Quel public je souhaite viser ? 

• Qui peut être sensible à ce que je raconte ? 

• Comment les toucher ? 

Ces premières questions, que je me suis moi-même posées, vont vous aider à vous orienter pour dresser un listing d’éditeurs avec qui vous souhaiteriez travailler. Personnellement, ces questions m’aident aussi pour la présentation de mes arguments dans ma note d’intention, exposer mon concept, pourquoi ça peut fonctionner, comment et auprès de qui. Je comparerai  cette étape à un vrai business plan de votre premier roman. 

Devenez le Sherlock Holmes de l’édition pour votre premier roman !

Il existe une multitude d’éditeurs. Pas facile de s’y retrouver et de faire le tri. Pour vous aider et vous décider, faites des recherches d’éditeurs, mais pas n’importe comment ! Cherchez sur internet, les éditeurs qui existent dans le genre de votre livre, en tapant par exemple “éditeur science-fiction”, si votre premier roman est un roman de science-fiction. Ensuite, regardez leurs sites, les collections qu’ils sortent afin de vérifier si cela ressemble à ce que vous proposez. Regardez leurs réseaux sociaux pour étudier s’ils sont suivis ou pas, comment ils communiquent et comment réagissent leurs abonnés. Cela va vous donner beaucoup d’informations pour savoir si votre premier roman correspond à leur ligne éditoriale, mais aussi sur leurs valeurs et ce qu’ils attendent. Par ces recherches, vous aurez aussi une vision de l’engagement de leur cible et comment ils réagissent aux nouvelles sorties littéraires. Cela va aussi vous offrir une vision globale de l’éditeur visé et vous donner des éléments clés dans la rédaction de votre dossier pour le contacter et attirer son attention sur le fait que vous êtes un « bon élément ». 

Allez en librairie pour dénicher l’éditeur de votre premier roman.

Les librairies sont des mines d’or d’exposition d’éditeurs, baladez-vous dans les rayons et regardez les éditeurs qui ont publié des livres que vous estimez être dans le même style que vous. Notez-les sur votre téléphone par exemple et ensuite allez voir leur site internet et leurs réseaux sociaux. Regardez les livres qu’ils publient, le style, les collections proposées. 

Ma méthode de listing et d’organisation pour mon premier roman.

Premièrement, j’ai listé les éditeurs puis j’ai conservé ceux que je pensais être en accord avec ce que je vise et mes valeurs. Ensuite, j’ai dissocié mon listing en plusieurs feuilles Excel:

• les éditeurs connus
• les éditeurs de premiers romans
• les petits éditeurs. 

Dans chacune de ces feuilles, pour m’aider par la suite dans mon organisation et mon suivi, j’ai indiqué dans des cases : 

• Les moyens d’envoi (si c’est par voie postale ou numérique).
• La date d’envoi 
• La réponse

Quand j’aurai terminé ma relecture, mon résumé et ma note d’intention, je m’attaquerai à cette grosse partie de contact des éditeurs. Je compte faire des notes d’intention personnalisées pour chacun  d’entre eux, donc ça va être du boulot. Je vous informerai bien sûr de tout, ici ou sur mes réseaux, n’hésitez pas d’ailleurs à me suivre sur Instagram ou sur Youtube. 

Si vous souhaitez recevoir mon tableau d’organisation de contact pour les éditeurs, inscrivez-vous à ma newsletter :